Toute honte bue, on voit que les pays européens ont réglé la question de la prostitution dans les apparences. La règle générale est qu'elle soit invisible. Elle n'est pas interdite, mais pas pleinement autorisée.
La France est toujours à se chercher un modèle et une "exception". C'est que les pays européens ont institué les frontières ouvertes et beaucoup de règles communes ; mais dans le détail, les pays  européens n'ont pas la même histoire. Ce qui les différencie surtout, et en particulier sur les problèmes de société, c'est la force des préjugés et des hypocrisies. Paradoxalement, les pays les plus religieux sous le masque de l'hypocrisie, sont les moins regardants ; on pense  à l'Espagne à l'Italie et à la Grèce qui ont depuis longtemps perdu leurs repères de moralité religieuse.
La prostitution touche à la liberté de la femme victime ; la prostitution libre et payant impôts et taxes, fait de l'état le proxénète des proxénètes ; la liberté d'installation de maisons closes banalisées va susciter des vocations ; l'ANPE va proposer des emplois de prostituées en catégorisant les spécialités et la "classe" selon la qualité des prestations ; la publicité qui se fait déjà ouvertement sur Internet et sur certaines chaînes à certaines heures,  se fera au grand jour et sans limites... oui, mais tout le monde le fait, alors pourquoi pas nous ? La France déjà souvent condamnée, pourrait l'être cette fois pour non respect de la liberté pour chacun de disposer de son corps.
Il est certain que les organisations mafieuses vont opérer plus librement encore et que beaucoup de femmes vont se retrouver dans la situation des filles en carte d'il y a un siècle.
On offrait ouvertement des places de cinéma, une croisière, une montre un stylo ... pour conclure une affaire ; on offre désormais une hôtesse "tous frais payés" pour aider à décider un client à signer un contrat.